Je devais retourner à Lisbonne.
Pour tenter de mieux saisir cette belle lusitanienne, je me suis perdu des heures durant dans ses rues, arpentant les pavés de ses ruelles ombragées jusqu’à m’en rendre saoul, marchant au soleil sur ses rives qui ne finissent qu’à l’horizon, gravissant ses marches déformées par le temps…
J’ai tant marché ! et je me suis un peu perdu parfois… Mais partout, toujours, il y a cette lumière incroyable, qui découpe les silhouettes, écrase tout aux heures les plus chaudes, réveille la pénombre des ruelles en se réfléchissant sur les façades, baigne la ville de douceur après le couchant. Une lumière si pure qu’on a l’impression de pouvoir toucher du doigt n’importe quel point de la ville que le regard embrasse.